Extrait

Et a mesure que j’écris, je me dis que je n’écris pas si mal… et j’observe le plafond, et des pensées me traversent l’esprit… C’est si doux, si calme autour de moi. Et je sens ma jambe un peu lourde, affalée sur mes draps mauve et lilas, a regarder ma coiffeuse… Ma coiffeuse… la premiere coiffeuse de ma vie. Ca me fait plaisir d’avoir une coiffeuse, c’etait un plaisir que je ne m’étais toujours interdit… il ne faut pas s’interdire ses plaisirs !

La vie est bien courte, on le dit souvent… et c’est plus difficile a ressentir car cela fait effroyablement peur… Tiens, essayez de ressentir que la vie est courte, vous. arriverez ? Moi, en essayant de me fixer sur mes sensations, je ressens un frisson dans le dos, et quelque chose a l’intérieur de ma poitrine, et mon cerveau qui grouille et mon nez qui respire péniblement.

Les larmes me montent peu a peu aux yeux, comme a chaque fois que je me détends, c’est la réalisation de la fin de cette histoire qui est extrêmement douloureuse. Et d’autres choses, que je ne suis pas sure de souhaiter partager dans un livre qui pourrait être publie.

C’est tout un art, de se montrer sans se montrer. - ou plutôt sans trop se montrer - ou peut-être est-ce naturel… ou peut-être est-ce les deux ?

Je ne veux plus tellement fonctionner en “ou”, alors je note quand j’utilise ce terme.

Mais ces larmes me montent aux yeux a nouveau… et elles s’arrêtent.

Evidemment qu’un lien étrange nous unissait… mais quand on connait la fin de cette histoire, c’est a se demander si aucun conte ou mythe ou histoire ne vaille…

Marine George